A quoi ressemble une société SOBRE ?
Comprendre les low techs avec Philippe Bihouix de l'AREP
La semaine dernière, j'ai eu l'immense plaisir de partager un micro avec Philippe Bihouix, un expert qui nous a ouvert les yeux sur la sobriété et les low-techs. Et pour corser un peu le jeu, on s'est lancé un défi : discuter de ce sujet passionnant sans même définir les low-techs. Mission accomplie !
La première chose que l'on a abordée, c'est l'état actuel des ressources minières. Vous savez, celles que l'on utilise pour tous ces gadgets high-tech que l'on adore ? Eh bien, il s'avère que leur recyclage est un véritable casse-tête.
Philippe m'a décrit une scène surréaliste : des mines à ciel ouvert, aussi vastes que des villes entières, où chaque once de terre est retournée pour extraire ces métaux précieux.
Sauf que certaines ressources, une fois utilisées dans nos gadgets, sont quasiment impossibles à récupérer : c’est l'usage dispersif d'un métal, qui signifie que, une fois utilisé, ce métal est perdu à jamais pour nous. Ça fait réfléchir, non ?
Philippe m'a raconté une histoire qui m'a fait sourire. Un jour, il a vu un enfant utiliser une tablette dernier cri juste pour dessiner, alors qu'une simple feuille aurait suffi. Cela pose la question : avons-nous vraiment besoin de tout ce high-tech ? En comparant cela à l'affichage digital en gare, qui facilite la vie de milliers de voyageurs, on réalise que le défi est de discerner l'utile du superflu.
Avez-vous déjà entendu parler de ces fours solaires en Afrique qui permettent de cuisiner sans consommer d'énergie ? Ou de ces écoliers en Inde qui utilisent des ardoises plutôt que des tablettes, et qui apprennent pourtant aussi efficacement ? Les low-techs nous rappellent que parfois, les solutions les plus simples sont les meilleures.
Philippe m'a ébloui avec ces exemples de low-techs qui ont le potentiel de changer notre quotidien. Saviez-vous, par exemple, qu'une simple éolienne faite de matériaux recyclés pourrait répondre aux besoins énergétiques d'une maison ? Ou que certaines communautés utilisent des techniques ancestrales pour purifier leur eau sans avoir besoin de technologies coûteuses ? Les low-techs, c'est le futur, mais avec une touche de passé.
Lorsque j'ai mentionné à Philippe cette idée reçue selon laquelle low-tech égale retour au Moyen-Âge, il a ri. Il m'a rappelé que les low-techs ne sont pas une régression, mais plutôt une manière de repenser notre rapport à la technologie. Pas de chevaliers ni de châteaux, les low-techs ne sont pas un retour en arrière, mais une fusion entre l'ancien et le nouveau. C'est utiliser la sagesse des anciennes générations tout en étant ancré dans le présent.
L'une des parties les plus passionnantes de notre discussion a été le rôle que peut jouer la puissance publique dans cette transition. Philippe a souligné l'importance d'une réglementation adaptée et d'incitations pour encourager l'adoption de solutions low-tech en prenant l’exemple de ces lois en Scandinavie qui encouragent les entreprises à adopter des solutions sobres. Les gouvernements ont une carte maîtresse à jouer ici.
Envie d'en savoir plus sur les low-techs et la vision de Philippe ? N'attendez plus et cliquez sur le lien pour écouter l'épisode complet de The Big Shift. C'est direct, c'est instructif, et ça vaut le détour. Et n'oubliez pas de nous faire part de vos réactions ! À l'écoute ! 🎧
Si vous voulez en savoir plus sur les low-techs, je vous conseille cet épisode avec Clément Chabot du Low-Tech Lab !
Je cherche à comprendre les grands enjeux de la transition écologique, ce qui la freine, et ce qui pourrait l'accélérer, en passant par tous les grands silos de notre société : économie, agriculture, mobilité, culture, logement, énergie, politique, et bien d'autres sujets !