L’entrepreneuriat écologique | Maxime de rostolan, Sailcoop
Entreprendre et changer les règles du jeu pour un meilleur monde
Quand on parle d’entrepreneuriat, on imagine souvent l’entrepreneur star qui développe un produit tech de rupture qui va changer notre façon de voir le monde.
Parfois, il y a aussi l’entrepreneur humble qui agit hors des yeux du grand public, et qui change les règles du jeu de l’intérieur, pour qu’on puisse bénéficier d’une innovation culturelle plutôt que technologique.
Ça se voit un peu moins, mais c’est tout aussi important !
Et c’est ce que Maxime de Rostolan fait depuis plus de 10 ans. Fondateur de BlueBees, de Fermes d’Avenir, de Sailcoop et de La Bascule, à chaque fois, il a dû batailler pour avoir le droit d’exister
Chaque entreprise que maxime a fondé est le fruit d'une bataille, d'un défi relevé contre les normes établies, dans ce podcast on a parlé en particulier de :
L'une des motivations derrière BlueBees était de répondre à un besoin criant : celui du crédit pour les entrepreneurs. Maxime rêvait d'un monde où les banques ne seraient pas de simples prêteurs, mais des partenaires engagés sur le long terme. Mais comment contourner les règles strictes du prêt ? Un avocat astucieux a trouvé la solution : ne pas "prêter" de l'argent, mais plutôt fournir une "contribution financière" avec des "primes" ou "récompenses". Une subtilité sémantique qui a changé la donne.
L'aventure BlueBees ne s'est pas arrêtée là. Maxime a collaboré avec Arnaud Poissonnier de Babyloan, convaincu de l'efficacité de ce nouveau modèle. Pour couronner le tout, un livre blanc a été rédigé et remis à Fleur Pellerin, ouvrant la voie à de nombreuses autres plateformes de prêt.
Lorsque l'on parle d'agriculture, de nombreux stéréotypes et idées préconçues nous viennent à l'esprit. Mais Maxime de Rostolan a vu quelque chose de différent, quelque chose de révolutionnaire. Il a été introduit à la permaculture, essentiellement le biomimétisme appliqué à l'agriculture. En se basant sur ce principe, l'idée est simple : s'inspirer de la nature, comme le fonctionnement d'une forêt, pour produire plus avec moins d'intrants et de ressources.
Avec cette vision en tête, Maxime a fondé Fermes d'Avenir. Après s'être formé dans le domaine agricole, il a établi une ferme expérimentale en Touraine. Le but ? Évaluer la viabilité économique, technique et sociale de l'agro-écologie. Il s'agissait aussi d'identifier les obstacles à son développement, de découvrir les distorsions de concurrence avec l'agriculture industrielle et de proposer des solutions pour apporter le changement nécessaire.
Sailcoop est né d'une réalité alarmante : l'impact environnemental des voyages en Corse. Avec un grand nombre de voyageurs souhaitant se rendre sur l'île, le mode de transport actuel, basé sur le fioul lourd, n'était clairement pas durable. Sailcoop propose une alternative écologique, avec des bateaux à voile pour le transport de marchandises et de passagers.
Mais Maxime ne s'arrête pas là. Il est ouvert à la collaboration avec de grandes entreprises, comme Corsica Ferries. Il voit un avenir où ces grandes compagnies pourraient basculer vers des modèles plus écologiques, inspirés par des initiatives comme Sailcoop.
Le financement est au cœur de tout projet, qu'il soit entrepreneurial ou écologique. Mais quand il s'agit d'innovation culturelle et de changement de paradigme, les règles du jeu changent.
Maxime est convaincu que pour impulser un réel changement, il est crucial de convaincre les détenteurs de capitaux que leur investissement dans des projets écologiques est un investissement pour l'avenir. Oui, le retour ne sera peut-être pas purement financier, mais il sera bénéfique pour la planète et pour l'humanité.
La création de BlueBees n'a pas été une promenade de santé. Introduire un nouveau modèle de prêt rémunéré pour les entrepreneurs a nécessité une persévérance hors du commun, avec des batailles juridiques et des obstacles à chaque étape. Mais la vision de Maxime était claire, et finalement, le modèle a été validé, ouvrant la voie à d'autres initiatives similaires.
Il est temps de remettre en question les modèles économiques traditionnels. Maxime nous rappelle que l'obsession de la croissance et du retour sur investissement peut parfois entrer en conflit avec les principes écologiques. Il critique également certaines notions d'investissements dits "socialement responsables", suggérant qu'ils peuvent souvent être loin de l'idéal qu'ils prétendent atteindre.
L'avenir du financement doit être repensé, avec une attention particulière aux impacts environnementaux et sociaux. Et des esprits brillants comme Maxime sont à l'avant-garde de ce mouvement.
Si vous voulez en savoir plus, si vous voulez entendre parler de ses aventures entrepreneuriales, cliquez et écoutez l'épisode. Vous ne le regretterez pas !
Et Pour réserver votre projet trajet Continent-Corse à la voile, c’est par ici : http://resa.sailcoop.fr/fr/voir-et-a-faire
Bonne écoute !
Je cherche à comprendre les grands enjeux de la transition écologique, ce qui la freine, et ce qui pourrait l'accélérer, en passant par tous les grands silos de notre société : économie, agriculture, mobilité, culture, logement, énergie, politique, et bien d'autres sujets !