Les Freins Psychologiques à la transition écologique 🧠 | Mélusine Boon-Falleur
Surmonter les freins psychologiques de la transition écologique
Mélusine vient de terminer son doctorat en sciences cognitives à l'ENS Paris. Autrice d'une thèse sur l'effet des ressources sur les stratégies comportementales, elle a étudié les freins psychologiques individuels et collectifs à la transition écologique.
L'atténuation du dérèglement climatique est particulière : elle a des effets collectifs, mais son coût est souvent privé ou individuel. "83% pensent qu'aujourd'hui, en France, les gens consomment trop. Mais interrogés sur leur propre situation, seuls 28% estiment qu'ils consomment trop au sein de leur foyer" selon l'Ademe.
D'où viennent ces biais cognitifs qui nous poussent à l'inaction climatique ?
Une bonne partie vient finalement non pas de notre ignorance, mais peut-être plus de notre flemme, ou de la quantité d'effort nécessaire perçue pour la transition. Et alors, il s'installe ce que Mélusine appelle le Belief-Action Gap, c'est à dire une différence entre nos connaissances, et notre attitude.
En gros, on connait un peu l'état de notre monde, la biodiversité qui baisse, la chaleur qui monte, mais on a du mal à faire l'effort individuel.
l'équation de la transition écologique :
perception du danger - effort perçu + efficacité perçue du changement = Motivation à Agir
C'est la clé pour entrainer un mouvement. Connaitre le risque pour l'évaluer, réduire l'effort perçu des changements d'habitude, et augmenter la valeur des nouvelles habitudes. C'est tout (enfin, c'est déjà pas mal !)
Pour retrouver les travaux de mélusine : https://www.melusinebf.com/
Je cherche à comprendre les grands enjeux de la transition écologique, ce qui la freine, et ce qui pourrait l'accélérer, en passant par tous les grands silos de notre société : économie, agriculture, mobilité, culture, logement, énergie, politique, et bien d'autres sujets !